La combinaison des connaissances écologiques traditionnelles et de la science occidentale pour enseigner aux jeunes15 octobre 2020Par Nicole Boyde J’étais à l’école secondaire la première fois où j’ai eu le privilège d’apprendre au sujet de l’environnement auprès d’Anciens autochtones. Aujourd’hui, mon emploi vert me permet de continuer d’apprendre auprès d’eux et de me servir de leurs enseignements pour faire mieux comprendre le monde naturel à des élèves de la maternelle à la 12e année. Nous travaillons avec des écoles de Fort St. John et des environs, dans le Nord-Est de la Colombie-Britannique. Mon rôle d’aide-enseignante à la Chuntoh Education Society m’amène à faire des exposés dans des écoles. Nous utilisons, par exemple, des affiches qui présentent les espèces d’arbres locales par leur nom en dakelh, en anglais et en latin. Les membres de la nation Tl’azt’en sont appelés Dakelh. Les affiches indiquent aussi la place qu’occupe chaque arbre dans les pratiques de subsistance de la culture traditionnelle. Par exemple, l’écorce et les bourgeons du « ts’itel » (le peuplier deltoïde) peuvent servir à traiter la fièvre et la congestion. La combinaison des connaissances écologiques traditionnelles, des pratiques de subsistance culturelles et de la science occidentale La mission de la Chuntoh Education Society est de concevoir et de présenter du contenu scientifique axé sur les lieux qui combine les aspects complémentaires des connaissances écologiques traditionnelles, des pratiques de subsistance culturelles et de la science occidentale. Je passe beaucoup de temps à l’extérieur à faire du travail de terrain pour des biologistes. Le fait qu’il se fasse à l’extérieur est l’un des meilleurs aspects de mon travail, et aucun jour ne ressemble à un autre. Un jour, je peux être en forêt à apprendre d’Anciens. Un autre jour, je peux baguer des colibris pour aider un biologiste de la faune ou capturer des guêpes pour aider un entomologiste (un scientifique qui étudie les insectes). Je récolte aussi de la résine de plantes avec laquelle je prépare des lames de microscope pour que les enfants puissent observer la nature de plus près. Je suis en train de créer une série de collections de résine. La résine peut ressembler à de la sève, mais ce n’en est pas. Elle peut être solide ou liquide et est produite par certains arbres et d’autres plantes pour fermer une blessure et se protéger contre les insectes et les maladies. Aider les jeunes à envisager une carrière dans les sciences naturelles Je suis fière que mon travail appuie l’objectif de la Chuntoh Education Society d’aider les jeunes continuent leurs cours de sciences à l’école secondaire. Nous les encourageons aussi à poursuivre des études postsecondaires en sciences naturelles pour qu’ils puissent revenir dans leur collectivité comme professionnels, enseignants, défenseurs ou entrepreneurs. La Chuntoh Education Society a été fondée par la Forêt expérimentale John-Prince et la nation Tl’azt’en. La Forêt expérimentale John-Prince est située dans le Centre-Nord de la Colombie-Britannique, à environ deux heures de route au nord-ouest de Prince George. Elle se trouve dans le territoire traditionnel des Premières Nations Tl’azt’en et Nak’azdli et est aussi une forêt productive qui permet des récoltes écologiquement soutenables. La Chuzghun Resources Corporation, un organisme à but non lucratif qui appartient à parts égales à la Première Nation Tl’azt’en et à l’Université du Nord de la Colombie-Britannique, mène l’opération. Couvrant plus de 16 000 hectares, il s’agit de l’une des plus grandes forêts expérimentales d’Amérique du Nord. Un guide pour apporter les connaissances écologiques traditionnelles dans les écoles locales Un des projets les plus formidables auxquels j’ai participé a été la production du document intitulé Guideline to Working with Dakelh Elders and Knowledge Holders in Education. Ce document est le fruit d’une collaboration entre des enseignants locaux, des détenteurs des connaissances écologiques traditionnelles et des Anciens, facilitée par le personnel de Chuntoh. Nous espérons que le guide permettra de rassembler les détenteurs des connaissances écologiques traditionnelles et les enseignants dans nos écoles locales. Cet automne, j’ai commencé à étudier à temps partiel en vue d’obtenir un diplôme en écologie et aménagement forestiers de l’Université de la Colombie-Britannique. Je suis convaincue que mon travail à Chuntoh renforcera ce que j’apprends et que mes études amélioreront mon emploi vert, tandis que je poursuis une carrière en éducation environnementale. Le Programme des emplois verts d’APLA Canada est soutenu en grande partie par nos réseaux d’employeurs au sein du Conseil canadien des parcs et de la Sustainable Forestry Initiative (SFI). Renseignez-vous sur notre programme de mentorat, nos webinaires et nos ressources d’orientation de carrière. APLA Canada est une initiative de SFI. |
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